Après les Rencontres sur les écritures théâtrales en breton

Les organisateurs de ces Rencontres (Teatr Piba, Sked et C’hoariva) était très satisfaits du déroulement de ces deux journées.
Le premier jour, des chercheurs étaient invités pour des conférences. Un moment important pour théoriser et prendre du recul sur nos pratiques théâtrales.
Des thèmes différents ont été abordés :

  • Madalena Gonzales chercheuse à l’Université d’Avignon nous a expliqué le pourquoi et le comment du théâtre des minorités dans notre monde actuel. Selon elle, la scène du théâtre est un lieu pour observer une société et informer le public. C’est une façon de rendre visible une minorité face à la communauté dominante.
  • L’histoire du théâtre en breton au siècle dernier nous a été conté par Francis Favereau, linguiste, écrivain et chercheur à l’Université de Rennes 2.
  • Mélanie Jouitteau, linguiste et chercheuse au CNRS nous a expliqué le fonctionnement du code-switching (alternance codique en français) dans le théâtre et qui désigne le fait de passer d’une langue à l’autre. Pour sa démonstration, elle s’est appuyée sur un corpus de texte en breton mis en scène à partir de 2012.
  • Erwan Hupel, maître de conférence à Rennes 2 à cherché à déterminer quelle était l’attente des spectateurs du théâtre brittophone aujourd’hui et quels étaient les freins à la création dans une région vivant un conflit diglossique.

Les troupes de La Obra et du Teatr Piba nous ont donné à vivre d’agréables moments théâtraux émouvants.

L’organisation du samedi était différente et le public n’était pas tout à fait le même. Huit tables rondes étaient proposées (4 le matin et 4 l’après-midi). Les thèmes étaient divers. Ainsi nous avons eu un large aperçu des écritures et de la création pour le théâtre.

Les thèmes des tables rondes étaient les suivants :

  • Écrire pour le théâtre, du poétique au politique.
  • De l’écriture collective à l’écriture collaborative, enseignements, enjeux et défis.
  • Susciter des écritures pour le théâtre en langue bretonne.
  • Multilinguisme et langues minoritaires comme enjeux de l’écriture dramatique ?
  • Quels projets éditoriaux pour quels publics ?
  • Auteurs ou traducteurs, peut-on et doit-on se former à la dramaturgie ?
  • De l’intérêt de la coordination des acteurs pour la réalisation de projets de créations.
  • Co-produire et/ou programmer de la création en langue bretonne : quelle portée ?

Les échanges des tables rondes ont été intenses : témoignages, réflexion, idées, des liens créés.

Nous sommes impatients maintenant que soient diffusés les actes de ces rencontres qui nous permettrons de garder des traces de ces échanges et de continuer à réfléchir à nos pratiques théâtrales.