Galnys ou le prix du sang

La guerre en question
Je ne m’habitue pas à l’idée de l’omniprésence de la guerre dans l’histoire des hommes. Le théâtre peut-il à sa façon soulager ce questionnement ?

L’histoire :
Deux clans au haut Moyen-Age, que des guerres ont opposés. Un homme de haute lignée, l’héritier, a été tué par une femme du clan adverse .
Le seul moyen de régler le différend, d’éviter une nouvelle guerre, c’est le Galnys*, le prix du sang.
Mais s’entendre sur la valeur du mort ne sera pas une mince affaire. Est-on prêt à accepter un accord insatisfaisant ?
Dans le cas contraire ce sera la guerre, une terrible guerre peut-être, comme celle des Hautes Prairies que tous ont encore en tête.
De petit rien en petit rien, la vieille loi qui protège la paix va être mise à mal, sur fond d’amour et de haine, d’intrigues et d’égoïsme, sous les coups de la bêtise.

*Galnys est un des trois mots connus d’une langue proche du breton et disparue au XIIIème siècle, le cumric, parlée entre Galles et Écosse. Le mot désigne la somme que la famille de la victime demandait en réparation à la famille du meurtrier.

Un éternel recommencement :
Raconter une histoire qui aurait pu se passer il y plus d’un millénaire, c’est l’occasion de regarder notre temps, agité des mêmes passions. Un monde où la menace de guerre résonne si souvent.
Á quelques occasions, au cours du spectacle, un petit anachronisme viendra rompre l’illusion du passé. De petits rappels au spectateur, sous forme de clin d’œil, que tout cela n’est pas si loin de nous.

Une pièce chantée :
Pour varier la narration, nous avons intégré quelques chants à la pièce. Jean-Yves Le Ven a composé les morceaux pour Galnys. Un chœur de 12 chanteurs issus de la chorale « Kanerien Sant Meryn », plusieurs fois champions de Bretagne, se mêlera aux comédiens sur la scène. Quelques morceaux traditionnels trouveront leur place dont une des plus vieille gwerz bretonnes qui remonterait à l’époque où se passe Galnys.

Une pièce dessinée :
Une troisième dimension a été ajoutée au récit : le dessin. Nous avons demandé à trois artistes à l’inspiration très différente d’illustrer les chansons et un monologue de la pièce.

L’EQUIPE

Écriture, mise en scène, scénographie : Yann-Fulub Dupuy.
Enseignant de breton à Kelenn, centre de formation des écoles Diwan, à Quimper. Il a écrit plusieurs livres dont des romans, des nouvelles et des pièces de théâtre. Galnys est la troisième pièce qu’il écrit et la deuxième à être publiée.

Composition et direction des chants : Jean-Yves Le Ven.
Chef de chœur (kanerien Sant Meryn de Plomelin), il est aussi arrangeur et compositeur. Il a remporté plusieurs fois avec ses chanteurs le concours « Kanomp Breizh », et est l’auteur notamment de plusieurs oratorios et d’une suite à partir de poèmes d’Anjela Duval, Nevezadur.

Aide à la mise en scène, conception des costumes : Mich Beyer.
On lui doit de nombreux romans en breton. Elle est également traductrice littéraire. Elle accompagne le projet de Tro-didro pour la troisième fois.

Création et régie lumière : Kadvael Morin

Dessins du monologue « fils de » : Mairei Ana Montade.
Née en catalogne du Nord, elle a grandi en Haute-Bretagne. Mia a étudié l’architecture et les beaux-arts. Elle a réalisé des affiches, des logos et des couvertures de disques. Elle aimerait maintenant se consacrer à l’écriture et l’illustration de livres en breton pour la jeunesse.
Dessins pour « Skolvan », « Brezel a vo » et « Brezel pe Beoc’h » : Owen Poho.
Si le mot « design » s’écrit an breton (dizagn) c’est bien grâce à Owen. Formé à l’école des beaux-arts de Brest, il travaille en tant que designer autant le dessin que la forme et la matière dans des domaines aussi variés que le vêtement, le mobilier, les arts de la table et même l’architecture. Il puise dans les formes immémoriales de la nature et dans les motifs des arts populaires bretons mais sa créativité leur donne une seconde vie dans le monde d’aujourd’hui. Qui mieux que lui pouvait illustrer la plus vieille des chansons bretonnes et faire un pont entre son ancienneté et notre modernité.
Dessins pour Marvnad (élégie) An Tornaod (la falaise), Roudouz (le gué) : Nikol Ryan.
Nikol est venue de Grande en petite Bretagne pour retrouver ses racines britto-irlandaises. Elle a étudié et enseigné les beaux- arts en Angleterre. Elle est connue chez nous comme artiste peintre – ayant participé à plus de 100 expositions – pour ses tableaux lumineux où elle met les couleurs en résonance comme des notes de musique, parmi des spirales que lui inspirent la nature et les arts primitifs. Mais c’est à l’illustratrice talentueuse que nous avons demandé de dessiner des chansons de Galnys.

Galnys sera interprété par :
Marine Gloaguen : Olwen de Lezurien
Tomaz L’Epineguen : Hoel/Gwenvael de Kaerleon
Bernez Kere : Budog l’orphelin.
Loic Coquet : Meriadeg et autres personnages
Anne Lefèbvre : Telo et autres personnages
Tunvezh Gloaguen : Dewi et autres personnages
Bernez Rest : Porzhier Kaerleon et autres personnages
Laetitia Fitamant : Azenor et une femme du peuple
Ninnog Latimier : Youna de Lezurien
Camille Diquelou : Enora et autres personnages
Loic Jade : Sullian Tramor
Valentin Lucas : Bran
Jean-Yves Kervarec : Urien
Yann-Fulub Dupuy : Kentigern

Les chants seront interprétés par :
Lena Le Gac-Le Coz
Sophie Marcon Camille
Diquelou Bernez Rest
Jean-Yves Kervarec
Monique Pouliquen
Jacqueline Allain Jean Queau
Hélène Brower
Jocelyne Lautridou
Marie-Claude Derouët
Pierre Hascouet
Marine Gloaguen
Yann-Fulub Dupuy

Un projet réalisé grâce à :
La Redadeg
La Région Bretagne

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