Les Bonnets Rouges

Bretagne, automne 2013. Usines occupées, routes coupées, portiques de péage de l’écotaxe abattus, manifestations de grande ampleur…
Ces manifestations contemporaines, parfois violentes, répondent aux révoltes sporadiques, qui au cours des siècles se sont levées au cœur de la Bretagne : en particulier, en 1675, les révoltes dites du « Papier Timbré et des Bonnets Rouges ».

Mais qui étaient ces Bonnets Rouges de 1675 ?
Ar Vro Bagan en a fait un spectacle, à partir des sources historiques de l’époque.
En 1674, la France est en guerre contre les Provinces Unies (Hollande ). Pour répondre à l’urgence financière, Louis XIV et son ministre Colbert, instaurent de nouvelles taxes (sur le papier timbré, ancêtre du timbre fiscal, sur le tabac, sur la vaisselle d’étain, etc...).
En Bretagne en particulier, touchée par une crise économique, le ras-bol fiscal se manifeste par la Révolte du Papier Timbré dans les villes de Haute-Bretagne, puis en Basse-Bretagne par la Révolte, d’une plus grande ampleur, des Bonnets Rouges, où elle se nourrit des exactions des seigneurs et du haut-clergé.

Sébastien Le Balp, notaire en Centre Bretagne, prend la tête des Bonnets Rouges. La Basse-Bretagne s’enflamme au son du tocsin dès le 9 juin 1675. Le 2 juillet le Code Paysan – ancêtre des Cahiers de Doléances de 1789 – est rédigé à Pont L’Abbé. Châteaux et bureaux de Papier Timbré sont pillés, incendiés.

Le soulèvement général est fixé le 3 septembre 1675, mais Le Balp est assassiné le 2 septembre au Ti Meur en Poullaouen.
Privée de son chef, la révolte se désagrège tandis que le Duc De Chaulnes, gouverneur de Bretagne, parachève la pacification de la Province.

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